
Crédit : Que Choisir
Lancé en 2017 par le Parc naturel régional de la haute Vallée de Chevreuse et la Bergerie nationale suite à la loi d'Avenir, le projet alimentaire territorial du Sud-Yvelines (PAT), qui couvrira 77 communes, entre dans sa phase de déploiement après les diagnostics. Il couvre les territoires de trois EPCI (intercommunalités) : Rambouillet Territoires, Haute vallée de Chevreuse et Cœur d’Yvelines.
L'idée principale de ce projet est de permettre une alimentation saine et de proximité, accessible à tous, le tout en garantissant une juste rémunération aux producteurs. Il bénéficie du soutien technique de la Chambre d’Agriculture, de la Bergerie nationale et du PNR, sous couvert des services de l’État.
HISTORIQUE :
État du projet en 2019 :
Des consommateurs aux éleveurs, des distributeurs aux pouvoirs publics, tout le monde est décidé à mettre en place des filières courtes. A La Bergerie nationale, sous l'égide de la DRIAAF (Direction régionale interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt), un plan alimentaire territorial a été lancé à l'échelle du Sud-Yvelines. Son financement prévus par l'État était de 491 399 €.
Le Parc naturel de la vallée de Chevreuse et la Région participent pleinement à ce projet qui vise à cordonner et rapprocher les distributeurs, les éleveurs et les consommateurs. Une dynamique existe dans le Parc naturel depuis dix ans avec la fête des fermes, des marques parc, l'introduction de produits locaux dans les cantines comme à Saint-Arnoult mais rien n’est encore cohérent.
« Lors du salon de l'agriculture, la Région a lancé les Assises de l'alimentation avec une enquête du Credoc qui révèle la consommation plus forte qu'ailleurs de produits bios que la moyenne nationale. Un diagnostic est lancé et une réunion aura lieu à la fin d'année pour lancer des actions concrètes en 2020 », a indiqué Gaël Barbotin, conseiller régional et adjoint au maire de Rambouillet aux côtés d'Anne Cabrit, conseillère régionale en charge de l'agriculture.
Pourquoi pas une légumerie ?
La région n'est pas autosuffisante. Il faut analyser les flux et le mode d'approvisionnement, étudier le problème de la logistique. Il faut savoir que les consommateurs mangent de moins en moins de produits bruts.
Demande en fruits et légumes de proximité. De nombreuses initiatives avec une dizaine d' Amap, des épiceries participatives, de petits ateliers avec des élevages allaitants.
L' Agence des espaces verts AEV a mis en place le portage foncier pour stocker des terres afin d’accompagner des projets viables en I-de-F.
2020 : DIAGNOSTIC DU PROJET ALIMENTAIRE TERRITORIAL DU SUD-YVELINES
Situation à la mi 2021 : après la phase du diagnostic, des actions concrètes devraient être engagées :
- Aide à la commercialisation locale (contrats types, mise en relation avec les entreprises de restauration collective, les restaurants), organisation de l’approvisionnement ;
- Préservation du foncier local (identification des surfaces à protéger ou à rouvrir à l’agriculture pour augmenter la capacité de production ;
- Accompagnement de diversification ;
- Sensibilisation à l’alimentation locale (faire connaître les exploitations qui peuvent augmenter leur vente aux consommateurs de proximité.
- L’animation du PAT : des difficultés de gouvernance
Décembre 2021 : des difficultés de gouvernance. Les actions déposées dans le cadre du financement du plan de relance étant financées à 40%, les membres du comité de pilotage, porteurs d’actions, devaient parvenir à un accord pour la prise en charge des 60% complémentaires. Une réunion s’est tenue le 6 décembre 2021 pour examiner cette question. Suite à une incompréhension par les EPCI membres du comité de pilotage de la prise en charge par l’Etat des dépenses sur certains projets, cet accord n’a pu être trouvé.
Avril 2022 : Le montage du projet et l’animation du PAT étaient réalisés par une chargée de mission à la Bergerie nationale sur les questions alimentaires. Le projet déposé prévoyait la prise en charge de son salaire à hauteur de 120 jours par an, pendant les 3 ans du projet. Les difficultés de gouvernance rencontrées ont entrainé la démission de la chargée de mission. Sans garantie de la prise en charge d’une partie des 60 % de son temps de travail consacré à l’animation du PAT, non pris en charge par le plan de relance, par les EPCI, la Bergerie nationale n’a pas procédé à son remplacement. Au final, 50 jours de travail de la chargée de mission ont été consacrés à l’animation du PAT entre décembre 2021 et avril 2022, soit un montant total de 10 351.15 € pour une demande de subvention de 4 140,46 € .
Été 2022 : la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse n'a plus participé aux activités du PAT depuis le dépôt de la candidature au plan de relance et depuis les deux autres partenaires n'ont pas donné suite.
Novembre 2022 : Festival Alimenterre par la Bergerie.
2023 : malgré plusieurs tentatives de relance aucune solution n’a pu être trouvée pour relancer l’animation du PAT. Les actions programmées ont donc été réalisées a minima par les deux acteurs qui ont continué à s’investir sur certaines actions prévues dans le projet : la Bergerie nationale et Rambouillet Territoires ». Le projet est en attente, les 3 communautés d'agglomération ne sont toujours pas réunies.
Avril à juillet 2024 : propositions de scénarios de l’étude sur la faisabilité d’une restauration collective bas carbone sur le territoire de la communauté d’agglomération « Rambouillet Territoires ».
Mai 2024 : obtention du label 3 carottes par la restauration de la Bergerie nationale.
Juillet 2024 : installation des matériels de stockage réfrigéré et de cuisson au self de la Bergerie nationale.
174 855 € ont été investis dont 69 942 € de subventions.
La labellisation au niveau 1 du PAT Sud Yvelines par le ministère de l’agriculture n’a toutefois pas été prolongée, 2 EPCI sur 3 n’ayant pas souhaité poursuivre dans cette démarche. Une nouvelle démarche de PAT sur un territoire plus restreint pourrait toutefois être envisagée.
2025 : aux citoyens de relancer les élus ?