A la hauteur de l’urgence climatique ?

LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES EN PREMIÈRE LIGNE POUR LA TRANSITION

Elles ont un rôle majeur pour adapter notre territoire à cette situation inédite, en mettant en oeuvre des initiatives innovantes et ambitieuses pour la transition : développement de circuits courts avec des productions locales et biologiques, aides pour une alimentation saine pour les plus précaires, accompagnement des ménages en précarité énergétique, extinction des lumières de la ville, mise en place de pistes cyclables temporaires, développement d’espaces de concertation avec les citoyens, etc. sont autant d’exemples à généraliser dans le temps et dans l’espace.

LIMITER LA PLACE DES VÉHICULES POLLUANTS ET DÉVELOPPER LES MOBILITÉS ALTERNATIVES

COMMENT FAIRE ?

Les collectivités locales ont les compétences pour développer les transports en commun, pour diminuer la place des véhicules en gérant la voirie, pour valoriser et faciliter les mobilités actives etc. En effet, à l’échelle locale, les communes et les intercommunalités sont responsables de la qualité de l’air et de la mobilité durable par leur gestion des transports en commun, des limitations de vitesse (zone 30 dans les villes) et des places de stationnement notamment, par l’aménagement de pistes cyclables ou l’action visant à densifier l’urbanisation pour rapprocher les lieux de vie des lieux de travail etc.

Propositions à compléter : zone à faibles émissions sur un périmètre géographique, en intégrant les différentes catégories de véhicules polluants, et en prévoyant des mesures d’accompagnement social.

MENER UNE POLITIQUE DE SOBRIÉTÉ ET D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET DÉVELOPPER LA PRODUCTION D’ÉNERGIE RENOUVELABLE

COMMENT FAIRE ?

Deux leviers nécessaires sur lesquels la commune doit agir. Les collectivités ont aujourd’hui un rôle dans la production d’énergie, en favorisant et en soutenant les projets d’énergie renouvelable, notamment citoyens. Elles peuvent agir pour diminuer la consommation publique, en optant pour un fournisseur vert pour l’alimentation des bâtiments publics, mais aussi la consommation des particuliers via des mécanismes d’aides et d’accompagnement à la rénovation. Les collectivités locales sont ainsi les plus à même de détecter les situations de précarité énergétique avec les partenaires institutionnels et associatifs.

Propositions à compléter : Isolation des bâtiments, panneaux photovoltaïque sur les grands toits, récupération du surplus par une conversion en hydrogène (voir onglet sur « Énergie locale ».

PROPOSER UNE ALIMENTATION ET UNE AGRICULTURE COMPATIBLES AVEC L’ENJEU CLIMATIQUE 
COMMENT FAIRE ? 
Les collectivités ont plusieurs leviers pour agir via notamment la restauration collective des employés et des écoles. La transformation des pratiques alimentaires doivent s’accompagner d’une formation et d’une sensibilisation de toutes les personnes concernées. Les collectivités peuvent aider à la structuration de filières agricoles en aidant à l’installation des agriculteurs, en favorisant la distribution des produits via des commandes publiques et en investissant dans les infrastructures nécessaires, comme des légumeries. Elles peuvent aussi agir via leurs compétences en aménagement du territoire en décidant de la part urbanisée du territoire, des zones agricoles à protéger etc.
Propositions à compléter : 

METTRE FIN AUX GRANDS PROJETS INUTILES QUI ACCENTUENT L’ARTIFICIALISATION DES SOLS 
POURQUOI ? 
Le développement des centres commerciaux en périphérie pose plusieurs problèmes majeurs pour les émissions de gaz à effet de serre en augmentant la part de l’étalement urbain, cela conduit à la dégradation des propriétés des sols et de la biodiversité et peut augmenter les risques d’inondation et les pics de pollutions. L’étalement urbain implique aussi, la perte de capacité de stockage du carbone des sols et l’allongement des distances favorisant l’usage des véhicules individuels. Par ailleurs, la mise en place de zones commerciales vide les centres villes de leur dynamique économique au détriment d’une économie relocalisée qui développe les productions locales. 

COMMENT FAIRE ? 
Les élus locaux peuvent agir sur l’aménagement de leur territoire via notamment les plans locaux d’urbanisme et les schémas de cohérence territoriaux. Ceux-ci fixent les règles d’implantation des commerces sur chaque territoire. Ils peuvent ainsi geler l’extension des zones commerciales notamment sur le foncier agricole ou naturel, et orienter le développement commercial dans des logiques de proximité. 

POUR LIMITER LA PLACE DE LA PUBLICITÉ DANS L’ESPACE PUBLIC 
COMMENT FAIRE ? 
Des Règlements Locaux de Publicité peuvent être élaborés et/ou révisés par les communes ou les intercommunalités. Ils doivent aller au-delà de la réglementation nationale en limitant la place de la publi- cité dans l’espace public. Si elles ne peuvent pas agir sur le contenu des publicités, les collectivités peuvent décider de diminuer leur visibilité, ceci en arrêtant les contrats de mobiliers urbains publicitaires, en limitant leur taille et leur type, en réduisant leur nombre dans l’espace public etc. 

POUR RÉDUIRE ET VALORISER LES DÉCHETS 
1/3 de nos ordures ménagères, peuvent être valorisés pour soutenir le compostage et la méthanisation qui produit de l’énergie. 
COMMENT FAIRE ? 
Les collectivités territoriales ont la main sur la collecte et la gestion des déchets, ce qui représente une opportunité pour les territoires : si les déchets sont valorisés comme matière première dans des filières, cela crée par exemple des emplois locaux et peut être une source d’énergie. Les communes et intercommunalités ont donc un rôle important à jouer sur la valorisation des bio-déchets, la mise en place des tarifications incitatives dans la collecte, la réalisation d’un système de traitement des déchets à proximité de leur lieu de production etc. 
Propositions à compléter :